Elle-même proche de la fin de sa vie, la personne âgée est souvent liée à des contemporains générationnels (maris, amants, amis) qui, par définition, ont plus ou moins le même âge qu’elle et qui peuvent potentiellement s’éteindre. Comment faire son deuil alors que l’on se retrouve seul est une épineuse question que le fait d’être proche de la mort rend encore plus complexe : « c’est bientôt mon tour » ou « il ne reste plus que moi, je vais finir seule ». Pire encore si c’est le conjoint qui est décédé : comment se remettre de la mort d’une personne qui a accompagné notre quotidien pendant des décennies ?
Entourage et aide extérieure
Le soutien de la famille (enfants, petits enfants, sœur, frère…) et des amis est donc indispensable même si un malaise peut se faire sentir : gérer le deuil d’une personne n’est jamais évident : quels mots choisir ? Quels gestes adoptés ? Ces moments s’avèrent en effet extrêmement délicats et fragilisent la personne endeuillée, à plus forte raison s’il s’agit d’une personne âgée (déjà fragile par nature). L’écoute et la socialisation sont ainsi des éléments indispensables que doivent apporter les proches. Pour les personnes isolées, des aides sont disponibles comme la livraison de repas à domicile pour ceux ou celles se trouvant dans l’incapacité de cuisiner, des services d’entretien de la maison, des services pour compléter les démarches administratives liées au décès…
Certes, la solitude n’est pas une fatalité : les mœurs ont évolué et aujourd’hui il est normal de se remarier après un veuvage tardif mais le parcours pour être capable de se marier derechef est long et douloureux, émaillé par des étapes de deuil à franchir. De nombreux facteurs viennent en plus complexifier le processus de deuil : corps en mauvaise santé, estime de soi malmenée, entourage clairsemé ou encore un temps à vivre qui arrive au bout. Le deuil de la personne âgée nécessite donc un accompagnement et une attention particulière que le facteur humain est le seul à pouvoir apporter.